Rapport de stage (extraits) de Jean-Yves BARRAU dans l’entreprise GRONINGER de Crailsheim du 5 juillet au 30 juillet 2004.

Dans le cadre du jumelage entre Pamiers, dont je suis originaire, et Crailsheim j’ai découvert une nouvelle forme d’échange. En effet, après avoir été plusieurs fois dans cette ville lors de voyages linguistiques, j’ai cette année voulu découvrir le monde allemand de l’entreprise. Ceci était pour moi extrêmement important : actuellement je suis en France dans une école d’ingénieurs, l’Ecole Supérieure d’Electronique de l’Ouest, et pour le choix de mon avenir professionnel je voulais connaître le travail d’un ingénieur en Allemagne. Après certaines recherches l’entreprise Groninger m’a accepté comme stagiaire pour quatre semaines.

Groninger est une entreprise internationale dont le siège social est à Crailsheim. Elle compte environ 450 employés. Elle fabrique des machines de remplissage de produits liquides pour les secteurs de l’hygiène, de la parfumerie et de la pharmacie.

Lors de ces quatre semaines j’ai effectué beaucoup de traductions. Il s’agissait de traduire les messages produits par la machine à l’attention de l’utilisateur français. La principale difficulté de traduction de l’allemand technique est de  trouver le mot français techniquement juste. En effet, la beauté de la phrase et de la traduction ne sont que peu importantes, seules comptent la compréhension de la phrase et sa justesse technique. Cet exercice est extrêmement délicat et demande beaucoup d’attention.

J’ai ensuite réalisé un dictionnaire informatique allemand-français-espagnol-italien pour faciliter le travail des personnes de l’entreprise travaillant en permanence sur ce genre de traductions. Le service commercial utilisant ce dictionnaire a été très content du résultat et a apprécié sa simplicité d’utilisation.

La troisième semaine j’ai pu accompagner M. Harald Wörh, mon tuteur de stage, ingénieur qui dirige le bureau d’études, pour une visite de client dans les environs de Freiburg et dont une machine présentait un défaut de fonctionnement qu’il a fallu corriger. Cette visite était mon premier contact avec un client et c’était la première fois que j’assistais à une négociation d’une telle importance. C’était assez impressionnant et cette expérience a été très enrichissante.

Pendant les derniers jours de mon stage des clients français sont venus à Crailsheim pour vérifier que la machine qu’ils avaient commandée correspondait bien à leur cahier des charges. Le responsable de la division commerciale française de Groninger m’a proposé de participer à cette rencontre. J’ai donc pu assister aux tests et participer aux discussions. Il s’en est suivi un foule de questions au sujet de la machine et j’ai assuré la traduction entre les ouvriers, techniciens, ingénieurs allemands et les techniciens français. Cette traduction était pour moi du plus grand intérêt mais d’une complexité rarement égalée car on jouait sur des éléments dont le prix dépasse les 200 000 euros.

            Ce stage à Crailsheim m’a permis de découvrir la façon de travailler et les rythmes de travail dans une entreprise allemande. Au-delà de la joie de parler allemand et de faire des progrès dans cette langue, j’ai emmagasiné beaucoup de connaissances techniques et de l’expérience. J’ai beaucoup appris sur le travail en équipe et sur le sens des responsabilités.

Ce stage a été pour moi une période de nets progrès et d’épanouissement marquant mon premier vrai rapport avec le monde de l’entreprise et le métier d’ingénieur que je m’apprête à exercer.

            Les premières personnes que je dois remercier sont celles qui s’occupent du jumelage entre Pamiers et Crailsheim. Merci donc à Franz Kasimir et Dominique Lafont.

Je dois remercier ensuite toutes les personnes de l’entreprise Groninger qui m’ont accepté et aidé lors de ce stage : Herr Furtwängler et messieurs Harald Wöhr et Walter Hieber qui m’ont bien intégré à l’équipe. Merci aux ingénieurs du bureau d’études pour leur gentillesse et leur disponibilité et mention spéciale pour Heiko Rathgeb qui m’a aidé lors de la réalisation du dictionnaire.

Merci enfin à ma famille d’accueil, E. et W. Blumenstock que je connais depuis longtemps et qui m’a beaucoup simplifié la tâche en m’accueillant pendant un mois.